15.5.08

merci mike + les massages à l'huile d'amande douce + le pouvoir de la robe rouge + c'est à toi que je parle

Le matin où je me suis sentie toute petite avec mes yeux mouillés affalée contre un mur comme dans les clips de r'n'b, je n'y croyais pas vraiment au coup de "sors un peu profiter de ton jour de congé allongée au soleil". Je ne sais jamais pourquoi ca arrive ces matins-là, ca fait un peu peur, c'était juste une mauvaise journée à passer avec l'envie de rentrer et de laisser tomber. Il aura fallu une robe, (des cheveux propres), un blouson en faux cuir pont idéal vers un "do you like rock music" qui me retient alors que j'allais rentrer finir pas vraiment dignement la journée enterrée chez moi : il a les yeux clairs sur cheveux bouclés, et on a très fort envie de lui demander : dis, tu prends de la drogue? Mais je n'ai pas fait exprès que la prochaine fois soit un rendez-vous avec mains lèvres jointes, message 10 minutes après, appel le lendemain. Il paraît que je suis partie comme Cendrillon, et je me repasse en boucle mon "bye" plus détachée tu meurs parce qu'après tout le détachement je suis nouvelle je ne connais pas. Et j'adore. Un peu près autant qu'entendre des sucreries r'n'b en anglais dans la bouche d'un poète australien maudit qui me fait un peu peur- whatever.
Et là on va dire cette fois c'est moi qui mène le jeu.

Alors je crois que je peux comprendre pourquoi de l'autre côté du même quartier de la même ville, un autre J, le vrai, fait la même chose. Reste à prouver que ce n'est pas moi qui fait la même chose que lui, pour lui rendre la pareille. Il n'empêche que joyeuse je suis plus amoureuse. Un verre de vin, une salade, des fruits et un garcon qui ne se balade pas avec une bouteille de scotch dans la doublure de sa veste, m'attendent hier soir quand je rentre du travail, et ca a presque le goût de quelque chose qui pourrait être la maison. Le goût d'avant aussi, puisque le "côte à côte" tenant ses promesses, c'est avec B. et S. que je boirai la bière du m*n*bar. Je suis à nouveau là, parfois. Le matin je trouve des bras grands ouverts et je n'ai plus envie de dire "retiens-moi" parce que j'ai déjà envie de rester là.
Ma langue a fourché sur le "garcon", un peu ridicule pour ses 15 ans de plus que moi, quand même. J'aime pas dire homme, c'est tout. Ni dire non tu n'es pas vieux, et devine quoi, bonne nouvelle, ta vie, elle n'est pas finie.
Alors on a regardé les albums photos sortis des cartons du déménagement annoncé, et pendant 10 ans c'est moi qui ait tourné les pages. Même si les photos s'arrêtent avec Berlin et avec ce prénom sur des pochettes qu'on n'ouvrira pas, c'était la première fois, et ca compte, cette photo petit garcon 6 ans sage à sa table d'école.

free music


Bientôt arrivera un jour glorieux où je pourrai à nouveau utiliser ma carte bancaire dans un distributeur (ce qui n'est pas arrivé depuis février). Bientôt. En attendant je joue à cache cache avec le contrôleur dans les trains du matin. Je passe ma vie dans les trains et avec une oreillette qui fait bip à longueur de temps. Parfois, j'ai même pas le temps de fumer, c'est dire.
Dans le tram, collègue Ralph, une tête à avoir une femme qui a des envies de bébé, parle de son "husband", et ca me rappelle que j'ai appris le même jour que collègue homo 1 et collègue homo 2 partagent le même rêve : ne pas avoir de sperme, et que leurs mecs n'en aient pas non plus. Attention révélation.
Avec R. on est sortis du metro et on a fumé une clope Alexanderplatz pour regarder la tour de télévision et c'était un beau moment que je n'ai pas vraiment compris, ni pourquoi ensuite il n'avait pas envie qu'on se quitte, jusqu'à ce que je croise poète australien avec qui j'avais rendez-vous sur une route entre deux ponts. Il y a des choses qu'il est bien plaisant de ne pas comprendre.

Peut-être que ca recommence.

Et R.E.M. bientôt à Berlin. En attendant Michael Stipe est devenu mon ami et sa voix m'apaise au delà de tout ce que je peux attendre. Le tout en 7 jours.

Des messages personnels à faire passer. Je ne pourrai pas rentrer avant longtemps (bis) et je rêve de... mais tu sais de quoi (tu désignant ici surtout deux personnes qui se reconnaitront). Et j'oserais même dire que j'ai un peu peur du silence, en ce moment, j'ai peur de l'éloignement alors que le reste n'est pas important, finalement, alors j'écris, j'ai commencé, et bientôt j'envoie.
Et puis, Amélie, oui je sais ce n'est ni le 15 ni le 16, c'est le 14, j'ai pensé à toi, juré craché, j'ai essayé plusieurs fois de t'envoyer un message de mon portable sans crédit, je suis sans excuses (bientôt, la carte bancaire, bientôt), mais quand même : bon anniversaire. A dans 6 jours (5, du coup).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

merci :o)

Anonyme a dit…

"Ma langue a fourché sur le "garcon", un peu ridicule pour ses 15 ans de plus que moi, quand même. J'aime pas dire homme, c'est tout."
Je n'aime pas non plus. C'est drôle de lire ça, en tout cas.