20.4.08

Choisis ta famille

Je ne sais pas ce qui s'est passé hier, mais je refuse que ce soit autre chose que mes hormones qui m'aient fait faire ce que j'ai fait. Craquer au téléphone. Mais vraiment craquer. Et dans l'oreille de J evidemment.
La journée avait pourtant bien commencé. La recherche d'un nouveau chez-moi m'électrise. Après une première visite chez deux mecs déprimés, déprimants et pas vraiment amicaux, j'ai fait la connaissance de S. qui ressemble carrément à Damien Saez en mieux (et en trop jeune). Mais c'est pas pour ca que je veux emmenager dans son appartement, hein. (il a une copine) (et je suis amoureuse). Je n'en dis pas plus parce que mes superstitions ont la vie dure et je n'ai pas encore eu de réponse.
Dans les WG, il y a clairement plusieurs écoles : ceux que tu sens clairement indifférents à la personne qui va pourtant mettre ses yahourts à côté des leurs dans leur frigo (premier cas de figure), ceux que tu peux imaginer cools et pas contraignants (deuxième visite), et ceux que tu percois comme pouvant être trop tes potes si t'en as envie (visite d'aujourd'hui, ambiance). Personnellement, si je quitte mon nid sur la rive, ce ne sera pas pour rester enfermée dans ma chambre en ignorant mes colocs. Entre le second et le troisième cas de figure, je n'ai pas vraiment de préférence, tant qu'il est possible de boire une bière dans la cuisine et d'entendre quelqu'un dire bonjour quand il ouvre la porte.
Alors voilà, et aujourd'hui je me suis empêchée d'imaginer J. au milieu de cet appart très marqué étudiants/on a même des dreads sur la tête. Déjà qu'il manque de faire une syncope quand il voit mes (quelques)trucs Ikea. Mais ce n'est pas la question.
Hier, au milieu de mes pleurs, pour la première fois je sais qu'il a mis le doigt sur quelque chose en disant, très doucement, qu'il n'était quand même pas la seule chose (positive/importante/motivante) dans ma vie. Nous y voilà. Heureusement, il l'a dit à un moment où c'est vrai, où les choses se mettent à bouger, où, enfin, j'ai autre chose à penser. Mais bien sûr j'ai eu peur que ca lui fasse peur, parce que cette chose qu'il commence peut-être tout juste à repérer, cette chose c'est ma dépendance affective et mon vide envahissant et mon besoin immodéré d'affection, d'amour, d'attention. Hum.
(Depuis une semaine je ne m'endors qu'après 4h du matin)(j'ai vidé la boîte de somnifères héritée de D.)(et je m'enerve toute seule, et je finis par en pleurer d'énervemeent)(l'insomnie, quoi)
Je me prépare psychologiquement à entrer demain dès l'aube (et ce n'est pas qu'une facon de parler) dans cette "grande famille qu'est E*syjet". Miam.
Mais pour l'instant je vais aller chercher frère numéro 2 à l'aéroport, histoire de vérifier s'il n'est pas devenu mormon (déjà qu'il a arrêté de fumer, il ne manquerait plus qu'il me refuse ce petit verre de bienvenue qui j'espère va m'endormir ce soir).

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