17.3.08

And now again




"Arrête avec cette histoire de place. Ta place, tu n'attends pas qu'on te la donne, tu la fais ou tu la prends."

Factures qui s'entassent. Découvert(s) astronomique(s). Sur mon lit rangés les papiers par ordre de priorité, attendant le dimanche qu'"on" reprenne la situation en main. Appeler ma mère. Ne rien laisser couler. J'ai un entretien d'embauche ce mercredi pour un (vrai) job. Ne pas laisser passer. Les papiers importants d'un côté, les feuilles gribouillées de l'autre, comment est-il possible de gloser autant? Ne pas s'enfermer. Je vais aussi travailler pour J demain, étrange. Ma vie en état civil, diplômes, recensement, qui je suis, ce que je vaux. Tu es prêt à payer combien pour moi? Je crois que j'ai écrit à quelqu'un qui m'a manqué violemment hier, je n'enverrai pas. Ne plus s'oublier. La voix de ma mère, ses vacances en Italie, "mais qu'est-ce que tu vas faire?".

Les transactions, l'argent, le manque, tout circule. Ne rien fixer, flouter, flouer. Flouée. "Tu n'auras pas ce que tu attends de moi". Les conseils des bonnes copines, qui ne sont pas là. Ne même pas essayer. Les deux bouteilles de rouge sur la table, les nouvelles amitiés, les rires. La bouteille de Crémant dans mon lit, ce resto-là, pleurer en parlant, ces gens qui me manquent, leurs noms qui sortent de sa bouche "étrangère", tout est loin, ou tout est près, ou tout est lié?

"Je me demande ce que tu me trouves". La grève qui prend fin. Nuque, ventre, cheveux, sourire sous la lumière éteinte. Ne pas compter. Ne pas compter sur.
Tout se remet à bouger, le rythme est saccadé.

Cake contre mes chansons de Pulp, Thomas Putensen contre mes Amy Whinehouse, on a tous les deux "Can't take my eyes" dans notre lecteur. Comme un truc pas prévu, "moi je n'y avais jamais pensé avant qu'il se passe quelque chose ce soir-là, tu sais". Transvasons la musique, puisque je ne peux pas te faire une transfusion de vie, d'amour, de joie et d'espoir. Je garde ca pour moi, c'est pas comme si j'en avais à revendre.

La ville qui va trop lentement, qui nous fatigue. Berlin Berlin dans une cuisine. Il faudrait ne pas se laisser avoir, garder l'envie, le mouvement, et si je vendais des spaguettis trop cuits au Flohmarkt?? On fera du deal de vin du Lidl.

Le billet sur la table, la terrasse au soleil, mon chocolat chaud, "les Allemands ne trempent pas leur croissant, mais moi j'adore". Sortir mal coiffée, comme un indice trompeur. Dire pardon, parce que c'était trop tôt ou trop tard.
Le bruit des claviers, le voile des filles, "fuer Internet, bitte" une fois par jour. Les bouteilles qui résonnent dans la cour en tombant dans la poubelle bleue, verre vert ou vert brun, à toi de voir.

"Tu gagnes quoi à ne pas dire ce que tu voudrais?". Un trésor, et un Kinder Surprise en prime. Je veux seulement garder ca pour moi, ne pas salir en en faisant des conditions ou des exigences, la surprise est plus belle ou plus terrible la déception, c'est selon.

Marcel a butté sur un pavé et il a enfin commencé à écrire, dans un sursaut il a retrouvé le temps, et moi ca m'a rendue toute heureuse pendant deux jours, cette histoire-là.
Faire des découvertes, l'envie d'apprendre. Ou le bordel. A faire, à continuer, à compliquer, encore, encore. Comme mettre bout à bout des instants et arrêter de croire qu'il y a un sens. Autre que celui-ci.

C'est l'histoire des bribes qui reviennent, c'est l'histoire de pouvoir de nouveau sentir, c'est l'histoire des moments, c'est l'histoire du retour de moi dans moi, c'est l'histoire de plus d'espoir mais tant pis, c'est l'histoire de "c'est comme ca" et c'est quand même autrement, c'est l'histoire de tout va mal mais tout va bien, c'était histoire de dire que j'en suis toujours au même point, mais plus loin.

Ecouter ici.

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