7.6.08

It's all about time

C'est se réveiller sous le velux éblouie par le soleil.

C'est courir le long de la Adalbertstrasse pour un concert de Camille déjà complet.

C'est acheter des cerises en vrac.

C'est échanger quelques mots pendant la pause clope, la voix basse et douce pour contrebalancer l'agressivité de celles qu'on entend au téléphone.

C'est s'assoir sur les marches et souffler 5 minutes.

C'est le regarder m'embrasser devant les autres.

C'est attendre fièvreusement le jour de paye.

C'est avoir envie d'aller voir la mer.

C'est s'engueuler un peu pour voir ce que ca fait.

C'est goûter le plaisir de n'être pas celle qui relance, en laissant passer le mail, le message et les appels de poète maudit australien.

C'est se recouper un peu les cheveux.

C'est un café clope pile dans le carré ensoleillé du lit.

C'est regarder un gamin qui regarde fasciné un ouvrier blond tatoué.

C'est rire bêtement le portable collé à l'oreille en choisissant des pâtes, "parce que j'ai pas envie de travailler et déjà envie de t'entendre".

C'est avoir d'autres joies, accepter tous les conseils, ne dire non à aucune trace d'affection.

C'est entendre une voix amie un dimanche soir, et se sentir revenir.

C'est ne plus comprendre pourquoi ca n'allait pas.

C'est empruter son jean et m'apercevoir qu'il me va parfaitement.

C'est une salle de concert avec nous dedans.

C'est 6 jours de congé à poser en juillet.

C'est hausser le ton parce qu'on sonne à la porte à 4h du matin, c'est dire avec des mots ce que je pense tout bas.

C'est regarder les choses porter leurs fruits.

C'est écouter beaucoup et parler peu sur la terrasse, c'est voir quelqu'un aller beaucoup mieux, c'est être deux aux yeux de quelqu'un d'autre, enfin.

C'est boire beaucoup trop de bières de nouveau, c'est le taxi surprise, c'est Berlin qui revient peu à peu.

C'est s'endormir sur la table et savoir pourquoi je suis là.

C'est un samedi, un dimanche, un lundi libres.

...

Ce n'était (presque) rien.

...

(et même si ca n'arrive jamais en vrai ces matins où "tout" a changé en une nuit : c'était ce matin, concernant J, et je souris avant d'attendre la suite).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

alors je souris aussi.
:))

em. a dit…

@mazurka : merci ;)