26.3.08

// Sans moi //

On dirait une interruption des programmes, parce que je suis éteinte, ces temps-ci, mais pas doucement en veilleuse, plutôt découragée. Quand ma mère m'appelle et me demande pour la centième fois ce que je vais faire l'an prochain, je pose le téléphone sur la table.
Je fais des listes de chosesàfaire et ne raye plus rien. Je n'ouvre plus les factures, de toute façon, à quoi bon. Plus rien ne me porte et je ne tiens plus à grand chose.
Je ne coule pas, je ne flotte pas non plus, je me sens transparente.
Je joue le jeu en écrivant des lettres de rupture un soir sur trois et en pleurant comme une madeleine après - alors que ce n'est pas vrai.
Ce n'est pas seulement ça, ce n'est pas seulement lui, loin de là.
Berlin m'essouffle, la neige à Potsdam ce matin a congelé encore un peu plus mon coeur, je n'ai plus envie de regarder les flocons.
J'évite les pensées douces parce qu'elles me font mal. J'évite d'imaginer ce qui pourrait me faire aller mieux parce que je n'ai pas le courage de mettre quoi que ce soit en oeuvre pour.
Je rêve de m'enfermer dans une bibliothèque francophone et de m'emplir des pensées des autres. Je me demande si je me suis perdue.

Est-ce que c'est se plaindre, encore, que de reconnaître que ça ne va pas?

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