8.2.08

Comme si je pouvais me le permettre

Comme une journée en demi-teinte, la fatigue matinale, et la lassitude, et chercher la rue avec le même point de côté, pas foutue d'arriver à l'heure avec parallèlement le jour qui se couche de plus en plus tard, la douceur de l'attente.

Je veux être un peu une romantique des gouttières moi aussi.

On ne dit pas tu m'excuseras mais je te prie de m'excuser pour ne pas avoir l'air de vendre la peau de l'ours avant de, tu m'excuseras donc finalement, mais en ce moment je bois une bière et c'est comme si j'enquillais les shoots de vodka-tobasco qui m'ont fait vomir la dernière fois. D'où lyrisme, mais pas que, j'aimerais bien, là, au milieu d'une fête insensée, coller mes lèvres sur celles d'un premier venu, ça me ferait rire.

Je suis donc overréactive à ce que je bois et à ce qui me passe par la tête.

Je me demande quel temps il fait à Paris, chez les antiquaires et sur les quais de Seine, quel temps dans ma maison d'avant, quel temps allongée sur ma moquette qui doit être neuve maintenant, quel temps dans ma tête si j'étais restée, et puis aussi comtévinblanccaviardaubergines ou bien soupecroutonsvinblancquandmême? Ah oui parce qu'en ce moment j'arrête pas d'y penser, ça me manque, tout ça et caetera.
Et même que je serai bien moi aussi rentrée pour la semaine, et pas seulement pour les huit cent kilomètres voiture cocon musique on part tous les deux lalalala, mais parce que j'aurais bien aimé.

La dame cette après-midi a bien voulu que je lui donne 19 euros pour avoir le droit d'essayer de donner des cours, merci à elle mais je reste sur l'impression jupe fendue et talons hauts et sourire de pouf, sans rancune. Et puis j'ai du me présenter en premier et en allemand, et puis j'ai dit das Geduld alors que c'est die, je l'avais noté sur la feuille que je révisais dans le U-Bahn, alors là je suis censée ne pas avoir peur quand des gamins vont me poser des questions dans cette langue-là mais je prépare déjà ma parade quand les parents trop concernés par l'avenir de leur progéniture vont essayer de me coincer.

Dans ce café où ils font de très bons brunchs mais où la serveuse est désagréable, il y avait tout-à-l'heure un mini-gamin qui a chuiné pendant des heures en produisant à peu près le son d'un hamster en train de faire un cauchemar. N'empêche que. Si je pouvais avoir un autre modèle.

Finalement je n'ai rien d'important à faire ce week-end, il faudrait que j'écrive mais comment dire, mon stage, mon stage commence à me lasser légèrement, avec cette petite si petite pointe d'amertume pour une histoire de truc génial à faire qui devait logiquement me revenir mais en fait non.

J'avais donc le droit de m'en plaindre l'autre soir, larmes de nervosité et aucune suite dans les idées, mais là je suis de bonne humeur, presque trop, dommage que personne n'en profite. Je garde mes billes pour plus tard, je ne gaspille pas mon temps de parole et laisse passer son joli message, en me sentant moi aussi encore un peu près.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Si tu veux tout savoir, à Paris il fait un temps magnifique, de ceux où le soleil pénétrait directement dans l'appart de la rue de M., c'est le début du printemps, les gens sont adorables même s'ils sont très nombreux et que j'en ai perdu l'habitude. J'ai passé le week-end à Paris, passage obligé par Gibert et Guerrisol, longues promenades, super. Ca y est, ça me manque vraiment.