23.1.08

tu n'aimes pas ramasser les miettes?


J'ai écrit trois mails que j'ai enregistrés au lieu de les envoyer, comme au bon vieux temps des sms qui tuent. Je.ne.peux.pas.penser.à.autre.chose.
J'essaye de profiter du pouvoir que j'ai encore, parce que je n'ai encore rien dit, alors que je sais très bien ce que je vais faire. Je suis devant le seuil au delà duquel je n'aurai plus le droit de me plaindre. Je promets de ne pas me plaindre.
Je promets d'arrêter très vite si ça ne va pas. Je promets de parler d'autre chose, ici y compris.
J'ai peur, j'avais peur depuis le début même si j'étais capable d'agir comme si c'était faux, j'ai peur que mon intuition ne soit pas la bonne, j'ai peur de surestimer mes capacités à résister.
Ma blessure d'amour propre est presque lavée. J'y ai tellement pensé depuis dimanche qu'à présent c'est comme si ça n'avait jamais été autrement. C'était une éclaircie qui s'en allait, ça m'a un peu éraflée, mais en avant pour l'orage.
Dans un autre pays, il y aurait un garçon charmant réservé pour moi, celui qu'on veut mais sans bombe à retardement. Mais là, on est à Berlin, pour le rêve tropical merci de repasser, je suis venue pour me cogner au gris et à la pierre, pour tourner en rond le long des rues qui s'emmêlent, pour souffler trop fort parce qu'il fait froid. Partie et venue pour vivre la grande expérience du glauque, ce serait malhonnête de prétendre autre chose. Les rêveries romantico-désespérées pathético-miséreuses, c'est le moment pour moi de les assumer. Welcome.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je crois donc comprendre ce que tu as choisi...