Je ne veux pas compter. Pas les mois qu'il faudra attendre avant de revoir ceux qui sont loin. Pas les heures qu'on a passées à raconter parce qu'il y a trop de choses minimes qui sont essentielles.
Pas plus que les mois je ne veux compter les années, celles pleines de souvenirs dont je ne suis pas et d'atmosphères qui malgré les mots sont perdues.
Non plus les taux de je ne sais quoi qui manquent sur le relevé de ma prise de sang.
Je ne veux pas compter les silences, je ne veux pas compter les minutes pendant lesquelles j'ai cru hier, encore une fois, que ca recommencait et que je devrais compter les jours sans nouvelles jusqu'à effacement total de la notion du temps, pour laisser place à une tristesse dégeulasse mais enfin intersidérale.
Je refuse de compter l'argent qui me manque, l'argent que je dois, l'argent dont j'aurais besoin.
Ni les jours passés ici, ni ceux que je vais encore y vivre.
Pas les jours perdus.
Je ne compte pas les années à Berlin où l'on arrive toujours trop tard.
Je m'empêche de compter les attentions et les négligences.
Je me cabre si on ose compter à ma place les différences.
Je deviens aveugle du temps qui passe, de celui qui est derrière, je ne vois toujours pas celui qui vient. Je veux simplement croire aux liens. Je n'ai pas besoin d'espace temps.
17.1.08
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