9.6.08

it was a sunny sunday with you




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Je teste un truc qui doit s'appeler la recherche d'un équilibre. La poursuite du bonheur, c'est tout comme.

(Mac Guyver et moi, on a construit un pont avec un tronc d'arbre pour traverser le ruisseau)

NB : rien n'a vraiment changé - et pourtant.

7.6.08

It's all about time

C'est se réveiller sous le velux éblouie par le soleil.

C'est courir le long de la Adalbertstrasse pour un concert de Camille déjà complet.

C'est acheter des cerises en vrac.

C'est échanger quelques mots pendant la pause clope, la voix basse et douce pour contrebalancer l'agressivité de celles qu'on entend au téléphone.

C'est s'assoir sur les marches et souffler 5 minutes.

C'est le regarder m'embrasser devant les autres.

C'est attendre fièvreusement le jour de paye.

C'est avoir envie d'aller voir la mer.

C'est s'engueuler un peu pour voir ce que ca fait.

C'est goûter le plaisir de n'être pas celle qui relance, en laissant passer le mail, le message et les appels de poète maudit australien.

C'est se recouper un peu les cheveux.

C'est un café clope pile dans le carré ensoleillé du lit.

C'est regarder un gamin qui regarde fasciné un ouvrier blond tatoué.

C'est rire bêtement le portable collé à l'oreille en choisissant des pâtes, "parce que j'ai pas envie de travailler et déjà envie de t'entendre".

C'est avoir d'autres joies, accepter tous les conseils, ne dire non à aucune trace d'affection.

C'est entendre une voix amie un dimanche soir, et se sentir revenir.

C'est ne plus comprendre pourquoi ca n'allait pas.

C'est empruter son jean et m'apercevoir qu'il me va parfaitement.

C'est une salle de concert avec nous dedans.

C'est 6 jours de congé à poser en juillet.

C'est hausser le ton parce qu'on sonne à la porte à 4h du matin, c'est dire avec des mots ce que je pense tout bas.

C'est regarder les choses porter leurs fruits.

C'est écouter beaucoup et parler peu sur la terrasse, c'est voir quelqu'un aller beaucoup mieux, c'est être deux aux yeux de quelqu'un d'autre, enfin.

C'est boire beaucoup trop de bières de nouveau, c'est le taxi surprise, c'est Berlin qui revient peu à peu.

C'est s'endormir sur la table et savoir pourquoi je suis là.

C'est un samedi, un dimanche, un lundi libres.

...

Ce n'était (presque) rien.

...

(et même si ca n'arrive jamais en vrai ces matins où "tout" a changé en une nuit : c'était ce matin, concernant J, et je souris avant d'attendre la suite).

31.5.08

Turn into

Comment on se rend compte qu'on est en train de disparaître?

...

Trop de matins les yeux dans le vide, trop de réveils à deux sans savoir quand sera le prochain.

Encore plus de soirs chagrins à se bercer de l'illusion que tout finira forcément bien.

La tendresse et les excuses toutes trouvées, l'émotion et le silence.

Les oreillers mordus, le renoncement, les phrases prononcées muettes dans son dos.

Cette nuit pourtant c'était beau au milieu des cartons dans le nouvel appartement, dornir sous le velux ouvert avec la brise d'été.

Ce matin le réveil sonne à 6h et si j'y ai cru c'est parce que j'avais trop bu la veille.

...

Alors tu te rends compte que tu es en train de te rendre malade.

Pour quelqu'un qui ne te veut que du bout des lèvres.

Tu regardes les autres et tu penses qu'eux ils ne l'accepteraient pas.

Mais toi si.

Ca mériterait de savoir pourquoi.

...

Un soir, tu rentres chez toi, il est 18h et devant le nouveau canapé récupéré dans le déménagement, tu pleures.

C'est sûrement parce qu'il a fallu retenir les trois larmes dans le train. A l'aller, au retour. Dans le tram. Au téléphone avec les clients. Pendant ta pause clope. Dans la rue.

C'est simplement physique : les yeux qui coulent, la gorge qui se serre, le pincement dans la poitrine, les jambes en coton.

Tu réalises que tu ne comptes plus les mois sans mojo.

Tu réalises qu'on est samedi et que s'ouvre devant toi un "week-end à 1euro 50". Le principe : tu as 1euro 50 à dépenser et 0 amis. Have fun.

Tu réalises que tu n'as personne à qui parler.

Ca dure des heures.

...

Appuyer sur une touche, entendre sa voix.

"Sors, va au soleil, profite, repose-toi, amuse-toi."

Et toi, tu es où pendant que je rejoue la dame aux camelias?

Je voulais juste un refuge, juste pour ce soir, je voulais juste quelqu'un pour me prendre dans ses bras, me secouer, être là.

Il n'y a personne.

Je tuerais pour la présence de quelques un(e)s ici.

...

Le piège.

...

Comment devient-on un fantôme?

Par quoi on commence pour revenir?

...

Comment je vais me sortir de là?

25.5.08

"you're confused"

Citation de quelqu'un qui claque sur ces mots la porte à 4h du matin. Penser à dire merci pour avoir été mise devant ses propres contradictions, merci pour savoir que je n'ai d'autre choix que d'assumer ce que je veux. Qu'il n'y a qu'une seule issue : s'affirmer et prendre le risque de dire voilà ce que je suis.

J'en avais bien besoin.

22.5.08

Reload (en mode fantasme).

De nouveau en formation après les deux premières semaines "on the floor" comme dirait mon team-leader (n'est-ce pas). Ce boulot me bouffe et c'est très bien comme ca pour l'instant. Je travaille à mon sauvetage financier mais je n'ai toujours pas touché mon salaire.
Dans ce job sans avantages, il y a une contrepartie.

Appelons le X pour diverses raisons et pas les plus mauvaises. J'en baverais mais devant mon écran je suis toujours la dernière à lever les yeux sur lui. La petite décharge électrique dans la nuque ce matin dans le tram quand il m'a adressé la parole, et que cette fois je lui ai répondu après deux jours de même pas je te vois. Et le petit air à l'harmonica, le matin de mon anniversaire?
Ca serait bien une romance kitsch dans un call-center. Avec un mec qui mange de la pastèque debout dans la cour ensoleillée et t'en coupe un morceau que tu dois evidemment manger avec les doigts. C'était ce matin. Je sens que demain je vais être contente d'aller bosser. Le petit jeu.

Je me sens "sentimentalement" invulnérable et ca fait un avantage de vivre par ailleurs cette histoire "compliquée". Pas de risque que je puisse supporter de tomber amoureuse de quelqu'un d'autre en plus. Le dimanche, je peux aller essayer l'australian kiss avec poète maudit couchés dans l'herbe sur son manteau en ours. J'aime bien ses cheveux bouclés et ce qu'il me dit, ca s'arrête à peu près là. (mais samedi je vais aussi le voir on stage). En parlant de scène, je ne suis pas contente du tout(un peu chère la consolation).

Côté courrier du coeur : faut-il déduire quelque chose du fait que J m'a emmené voir son nouvel appartement encore vide et a insisté pour que je dise ce que j'en pense? Certainement pas. Mais déjà que je suis littéralement jalouse de cet appart, surtout pour la petite terrasse sans vis-à-vis où je me verrais très bien boire mon café les matins d'été.. Et c'est comme ca qu'on se rend compte que c'est la première fois qu'on a envie de vivre avec quelqu'un. (sic)

Hier soir on était chez lui sur l'échafaudage qui fait maintenant office de balcon pour boire des bières sous le ciel étoilé et j'ai posé le pied sur la planche qui bouge, j'ai failli tomber de haut. Ca attendra encore un peu.

Je voulais aussi dire : ce qui est encore mieux que de recevoir des mails d'anniversaire, c'est de recevoir des mails qui annoncent une lettre prochaine. Je fais le guet devant ma boîte, et mon anniversaire dure une semaine du coup. Ce qui est un peu nul par contre, c'est que c'est ce genre de jour où on sent qu'on est loin. Speciale dédicace aux passants du 20 mai à Kreuzberg vers 21h30. Après on a mangé un hamburger pour calmer un peu l'effet du champagne et ca allait mieux.

Note pour ma 23eme année : possibilités infinies.

15.5.08

merci mike + les massages à l'huile d'amande douce + le pouvoir de la robe rouge + c'est à toi que je parle

Le matin où je me suis sentie toute petite avec mes yeux mouillés affalée contre un mur comme dans les clips de r'n'b, je n'y croyais pas vraiment au coup de "sors un peu profiter de ton jour de congé allongée au soleil". Je ne sais jamais pourquoi ca arrive ces matins-là, ca fait un peu peur, c'était juste une mauvaise journée à passer avec l'envie de rentrer et de laisser tomber. Il aura fallu une robe, (des cheveux propres), un blouson en faux cuir pont idéal vers un "do you like rock music" qui me retient alors que j'allais rentrer finir pas vraiment dignement la journée enterrée chez moi : il a les yeux clairs sur cheveux bouclés, et on a très fort envie de lui demander : dis, tu prends de la drogue? Mais je n'ai pas fait exprès que la prochaine fois soit un rendez-vous avec mains lèvres jointes, message 10 minutes après, appel le lendemain. Il paraît que je suis partie comme Cendrillon, et je me repasse en boucle mon "bye" plus détachée tu meurs parce qu'après tout le détachement je suis nouvelle je ne connais pas. Et j'adore. Un peu près autant qu'entendre des sucreries r'n'b en anglais dans la bouche d'un poète australien maudit qui me fait un peu peur- whatever.
Et là on va dire cette fois c'est moi qui mène le jeu.

Alors je crois que je peux comprendre pourquoi de l'autre côté du même quartier de la même ville, un autre J, le vrai, fait la même chose. Reste à prouver que ce n'est pas moi qui fait la même chose que lui, pour lui rendre la pareille. Il n'empêche que joyeuse je suis plus amoureuse. Un verre de vin, une salade, des fruits et un garcon qui ne se balade pas avec une bouteille de scotch dans la doublure de sa veste, m'attendent hier soir quand je rentre du travail, et ca a presque le goût de quelque chose qui pourrait être la maison. Le goût d'avant aussi, puisque le "côte à côte" tenant ses promesses, c'est avec B. et S. que je boirai la bière du m*n*bar. Je suis à nouveau là, parfois. Le matin je trouve des bras grands ouverts et je n'ai plus envie de dire "retiens-moi" parce que j'ai déjà envie de rester là.
Ma langue a fourché sur le "garcon", un peu ridicule pour ses 15 ans de plus que moi, quand même. J'aime pas dire homme, c'est tout. Ni dire non tu n'es pas vieux, et devine quoi, bonne nouvelle, ta vie, elle n'est pas finie.
Alors on a regardé les albums photos sortis des cartons du déménagement annoncé, et pendant 10 ans c'est moi qui ait tourné les pages. Même si les photos s'arrêtent avec Berlin et avec ce prénom sur des pochettes qu'on n'ouvrira pas, c'était la première fois, et ca compte, cette photo petit garcon 6 ans sage à sa table d'école.

free music


Bientôt arrivera un jour glorieux où je pourrai à nouveau utiliser ma carte bancaire dans un distributeur (ce qui n'est pas arrivé depuis février). Bientôt. En attendant je joue à cache cache avec le contrôleur dans les trains du matin. Je passe ma vie dans les trains et avec une oreillette qui fait bip à longueur de temps. Parfois, j'ai même pas le temps de fumer, c'est dire.
Dans le tram, collègue Ralph, une tête à avoir une femme qui a des envies de bébé, parle de son "husband", et ca me rappelle que j'ai appris le même jour que collègue homo 1 et collègue homo 2 partagent le même rêve : ne pas avoir de sperme, et que leurs mecs n'en aient pas non plus. Attention révélation.
Avec R. on est sortis du metro et on a fumé une clope Alexanderplatz pour regarder la tour de télévision et c'était un beau moment que je n'ai pas vraiment compris, ni pourquoi ensuite il n'avait pas envie qu'on se quitte, jusqu'à ce que je croise poète australien avec qui j'avais rendez-vous sur une route entre deux ponts. Il y a des choses qu'il est bien plaisant de ne pas comprendre.

Peut-être que ca recommence.

Et R.E.M. bientôt à Berlin. En attendant Michael Stipe est devenu mon ami et sa voix m'apaise au delà de tout ce que je peux attendre. Le tout en 7 jours.

Des messages personnels à faire passer. Je ne pourrai pas rentrer avant longtemps (bis) et je rêve de... mais tu sais de quoi (tu désignant ici surtout deux personnes qui se reconnaitront). Et j'oserais même dire que j'ai un peu peur du silence, en ce moment, j'ai peur de l'éloignement alors que le reste n'est pas important, finalement, alors j'écris, j'ai commencé, et bientôt j'envoie.
Et puis, Amélie, oui je sais ce n'est ni le 15 ni le 16, c'est le 14, j'ai pensé à toi, juré craché, j'ai essayé plusieurs fois de t'envoyer un message de mon portable sans crédit, je suis sans excuses (bientôt, la carte bancaire, bientôt), mais quand même : bon anniversaire. A dans 6 jours (5, du coup).

4.5.08

La perle dans le coquillage

S'il vous plaît, merci.

(cette chanson est en passe de devenir ma préférée du monde entier- au moins jusqu'à ce que je m'en lasse)

Les semaines passent vite désormais, il est 8h05 tous les jours et ce serait dramatique de rater le train. Car comment pointer à l'heure quand on est en retard?
Il est 6h35 tous les matins, il est 18h30 tous les soirs.

Evidemment je n'ai plus envie que de dormir en rentrant. Moi, je ne me débats pas, je ne sais pas comment font mes collègues pour sortir tous les jours.

Je n'ai plus envie.

Alors hier soir je me suis forcée. Ma dernière vraie soirée, c'était quand même aussi loin que ça. Changement de décor. Puisque ces gens-là je ne les vois plus. Que c'est fini. Presque une boîte de nuit donc, avec une gentille collègue, A. J'ai tenu 2h. J'ai de quoi être fière. (j'ai bougé mes pieds et remué mes cheveux comme il faut, j'ai refréné mon envie de partir sitôt la porte franchie). Je n'étais pas dans mon élément.

J'ai du perdre quelque chose. L'enthousiasme par exemple.

Sauf. Sauf. Sauf avec...

Le mois de mai s'est payé le luxe de commencer en avance. Il faut guetter les signes, je les compte.
Petit mot laissé sur la table de la cuisine en partant: 1. Un truc capable de pulvériser une journée entière. 4 petites phrases qui effacent 3h de train et 8h de boulot, qui propagent leur onde bénéfique jusqu'au lendemain.
Brosses à dents dans ma salle de bain : 2. Il m'a fait le coup de la brosse à dent. Incroyable. Elle est là et elle y reste. (je vais vérifier religieusement toutes les heures)
Vêtements qui ne m'appartiennent pas : 1. Laissé dans ma chambre "inconsciemment", "un acte manqué". Sourire en coin. Trop tard, je l'ai, je le garde.
Sourires : plein.

Phrases que j'écris noir sur blanc pour les garder : 2.
Vannes ouvertes un soir de guirlande allumée. Il y a du futur dans ses phrases.
Qui demandent mon aide et mon indulgence pour qu'on arrive à "en faire quelque chose". 5 mois pour entendre que, oui, on va prendre le chemin, et pas s'écraser dans l'impasse, qu'il en a autant envie que moi. Qu'on verra bien, mais qu'on y est.
Et puis, un "côte à côte plutôt que des à côtés". comme j'aimerais ça. Une porte vers l'extérieur, un passage vers autre chose que nous dans ma chambre à l'abri. Un truc qui ressemblerait à ce qu'on serait dehors, à ce qu'on serait (vraiment) à deux.

Ca n'a l'air de rien.

C'est juste que tout va très lentement. Qu'il faut absolument que tout aille très lentement.

Ne pas courir le risque de se précipiter.

J'en ai besoin aussi.

Et du temps on en a.


Tout me manque aujourd'hui. Ma vie d'avant. Je me sens loin et je ne pourrai pas échapper à mes 42h par semaine. Je vais booker des vols mais je n'en prendrai aucun.
Je ne réclame pas, mais vous me manquez. Vraiment.

27.4.08

Easygirl

Chez JetFacile, on a 4 semaines de formation, on a une cantine où la salade coûte 75 cts les 100 grammes et la sauce 15 de plus, on a une salle avec de la moquette orange, on apprend comment booker un voyage pour les handicapés en fauteuil les handicapés sans fauteuil comment rembourser un mort comment faire payer trois places à quelqu'un qui a une jambe cassée, on regarde des vidéos corporate, on apprend des codes sécurité extraseat paiement ca fait des cmx/b/* partout.
Tout ca on le sait. J'ai plutôt envie de parler de mes journées passées à parler anglais allemand francais avec des espagnols des italiens, de ce Canadien qui a vécu à Sarreguemines (...), de R. qui n'a pas d'adresse pas de compte en banque pas de fric dans son Hausprojekt où on peut manger des couscous à 2 euros et qui sur le chemin du retour qui me fatigue en me faisant rire avec ses listes, du soleil dans la cour inhumaine du "PhoneWorld", de mon réveil à 6h30, des rêves pendant les 1h30 de S-bahn, de la course pour attraper celui de 18h, de comment je détraque les ordinateurs au point que la formatrice a peur que je me transforme sans prévenir, des tests et des notes tous les deux jours, de la fourmillière humaine, du bruit du bip de la pointeuse le matin quand on passe les uns après les autres.
J. dit que le travail me va bien. Voire que je suis mignonne avec mon sourire d'hôtesse de l'air débordée. (j'adore ses compliments)(au moins, ils sont inédits)
Et puis c'est vrai, quand je pleure c'est plus de fatigue que d'autre chose. Les choses, les enjeux se déplacent.

Sur une terrasse je suis passée à autre chose, un nouveau souffle avec le printemps qui cette fois me surprend tous les matins café-RFI à la table de ma cuisine, j'ai l'impression d'être sortie de mon désert et pour une fois sur cette terrasse je peux regarder J sans tout ce sable dans mes yeux. Virer toute cette douleur encombrante et peut-être penser un peu à le regarder avec mes yeux qui pensent à autre chose, l'écouter parler du magasin du nouvel appart du passé. Et je vois qu'il va bien. La possibilité de la normalité me fait du bien, bières pizza dehors après une journée de travail qu'on se raconte avec des baillements, ce serait presque ca, peu importe le reste.
Quand on s'endort il dit bonne nuit mon amour, et je ne dis rien je retiens mon souffle je laisse flotter les mots dans le silence de ma grande chambre, je les goûte longtemps, je me demande quel goût ils ont pour lui, puis les oublie. L'instant est passé, il faut que j'apprenne à profiter de l'instant.