1.2.08

Lasse (on Mars)

Une autre nuit passée, sans drame. Magasin ouvert à minuit pour une occasion spéciale, nous en vitrine dans la nuit, je bois du champagne installée dans le fauteuil du chef, j'écoute J. et Steffie parler allemand, Thomas Fersen en fond sonore.

Plus tard, avec J. Je peux encore rire à gorge déployée, poser ma bouche au bon endroit, parler et mieux qu'avant. Mais être émue, non.
L'indifférence me fait du charme, tout s'amenuise, devient insignifiant, les longues heures passées sur le canapé, les dialogues entre nous pour ne rien se dire d'autre que je suis heureux que tu sois là.
La gentillesse, le sourire des autres, comme la jolie soirée d'hier, avant le magasin, sans J, où les voix encore fatiguées de la veille me donnaient l'impression d'être à la maison dans ce café excentré, voilà ce qui me touche. Le souci qu'on se fait pour moi, un peu ici, là-bas surtout, aussi, même si je ne le comprends pas tout à fait, même s'il me choque un peu, même si ca m'inquiète qu'on s'inquiète pour moi. Je vais bien. Je ne suis pas en péril.

Je ne le suis plus. J'étais prête à être de son côté, vraiment, à comprendre, à soutenir. Ce n'est ni la peur ni le découragement qui m'en empêche maintenant. Je ne sais plus si j'en ai encore envie.

Aujourd'hui la sensation confuse du gâchis ne m'arracherait pas une larme, pas cette fois-ci. Cette fois tout a tellement perdu de son sens que mon regard se contentera de se détourner, exactement comme ce matin dans le S-Bahn il passait de l'un à l'autre.

J'attends que quelque chose éclate, j'attends...



Tender Forever - Rad

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