30.12.07

Je suis inquiète. Et je n'ose pas téléphoner.
Je suis inquiète parce que je n'ai eu ni mail ni coup de téléphone. Et je n'ose pas téléphoner parce que c'est moi qui ai appelé le jour de Noël.
Il doit être à moins de 100 km de moi.
C'est un dimanche étrange où il faut que je m'occupe, que je pense à autre chose. Alors j'ai été me promener avec ma grand-mère dans les bois. Ce n'était pas arrivé depuis au moins 5 ans.
Les questions auxquelles j'ai échappé lors des réjouissances familiales, ces questions que j'attendais, pour être honnête, mais qui n'étaient pas venues se pressent cette fois-ci. Il est question de savoir si je me suis fait des amis, si je ne suis pas trop isolée.
Et cette année personne ne demande si j'ai quelqu'un. Aucune blague sur le sujet, c'est presque bizarre. Alors je suppose que bientôt, ce sera devenu un sujet de gêne pour tout le monde, que je n'aie personne. Mais je n'ai que 22 ans, et je me sens tout aussi capable de rester célibataire jusqu'à 35 ans que de décider d'avoir un enfant en 2008 si ça me chante.
Sur le chemin boueux je rumine tout ça, je tente aussi d'expliquer comment est supposée se dérouler ma vie professionnelle ces deux prochaines années. Pas grave, je suis habituée à ce que personne ne soit convaincu.
Dans ma bouche les mots sonnent faux, ça me fatigue d'édulcorer, de simplifier, d'épurer pour ma famille ou pour les gens que je ne connais pas. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut parler de ses envies, qu'elles soient professionnelles ou perso, comme si c'était celles d'un autre. Il y a trop d'émotions qui affleurent la-dessous, marre d'essayer de parler clairement, sans en faire trop, puisqu'au fond on pose des questions pour ne surtout pas écouter les réponses. Et puis il n'y a absolument plus rien de rationnel dans ce que je fais ou dans ce que je décide. Essayer d'y présenter un semblant de cohérence me déprime, ce n'est pas pour ça que je fais ce que je fais.
Remontée ce soir décidemment.
Alors du recul.
Et voir aussi que dire "essaye de tenir le coup" à tort et à travers, joli, mais pas sans penser que je tiendrais mieux le coup avec un coup de fil.
Moi, c'est les petites attentions qui m'ont tuée.
Where.are.you?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

dsl pr le coup de fil, c'est pas le mien que tu attends... en revanche je ne peux que te dire une chose:"même combat marie!!!" et sur tous les fonts. Allez bizz